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Cecil Coles s’engagea en 1915 pour le service sur le continent avec le 9ème régiment de Londres et est posté en France sur la Somme. En janvier 1917, les victimes étaient terribles et Coles était prêt à partager les risques, même si «dans des circonstances ordinaires, il restait dans les lignes de transport», comme l’écrivait le docteur régional. Une fois, il fut sauvé des lignes ennemies grâce à Cassiopée qui apparut derrière un nuage, ce qui lui permit de constater qu’il marchait dans la mauvaise direction. Mais sa chance n’allait pas durer.

Durant tout ce qui a dû être une période d’expériences terrifiantes, Coles était un auditeur assidu des séances d’écoute de disques, appréciant notamment les symphonies de Beethoven, Brahms et Schubert. Malgré les circonstances, Coles continua à composer, jusqu’à sa dernière œuvre, Behind the lines  («Derrière les lignes») pour orchestre de chambre. Coles nota «Feb 4th 1918 In the Field» à la dernière page de son œuvre.

Deux mois après, âgé de vingt-neuf ans seulement, il était mort. Il s’était porté volontaire pour aider à ramener les blessés d’un bois. Au retour, deux des brancardiers furent tués, Coles fut mortellement atteint. Heureusement, il ne semble pas avoir été conscient du sérieux de ses blessures, chantonnant un petit air de Beethoven et demandant s’il pourrait toujours jouer du piano comme avant. Un de ses camarades de régiment écrivit: «Cecil était avant tout un génie et un héros de la première heure. Je l’admirais plus que quiconque; d’une grande sensibilité, il possédait aussi une volonté fine, ferme et noble à laquelle il pouvait faire appel au moment critique.»

On a retrouvé dans sa tranchée une partie de ses cahiers de partitions constellés d’éclats d’obus.

Il a été enterré au Crouy British Cemetery à Crouy-Sur-Somme.

Cecil Coles
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